Le FAST, un dispositif pour accompagner les plus fragiles dans la transition écologique

Se déplacer, se chauffer, s’alimenter autrement… La transition écologique implique des changements importants dans le quotidien des habitants afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ces changements sont d’autant plus difficiles à opérer pour les personnes en situation de pauvreté, de mal-logement ou de handicap notamment.

« La Métropole a la volonté de s’engager dans une transition écologique juste, qui n’exclut pas une partie de la société », précise Christophe Ferrari, président de Grenoble-Alpes Métropole. Avec le FAST, elle souhaite donc accompagner les personnes les plus vulnérables et répondre à un enjeu majeur de la transition écologique : la justice sociale.

Concrètement, le FAST se matérialise par un soutien financier apporté aux acteurs de proximité du territoire (associations, bailleurs, CCAS...) qui mènent des actions en ce sens. À l’image de la compagnie de théâtre grenobloise le Contre poing qui porte un projet de création autour de la transition écologique mêlant théâtre, vidéo et danse. « Il s’agit d’aborder la transition écologique sous un angle humoristique et de créer de l’espoir pour l'avenir avec l'ambition que cela suscite des réflexions dans le public », témoigne Aurélie Derbier, directrice artistique de la compagnie.

Une camionnette pour réparer les PC des étudiants

Parmi les autres projets soutenus par le FAST, la Camio.net vise à lutter contre la précarité numérique des étudiants. Elle offre à ces derniers la possibilité d’accéder gratuitement à un service de réparation de leur ordinateur installé dans une camionnette qui se rend tous les mois sur le campus de Saint-Martin d’Hères. Cette expérimentation a rencontré un vif succès et le service va être étendu aux établissements du sud grenoblois (IUGA, ENSAG…).

De son côté, l’association de médiation scientifique et culturelle au service des sciences du vivant, « Nemeton », a développé une action de sensibilisation à la biodiversité en montagne. Encadrés par des professionnels, 15 adolescents issus de milieux populaires ont ainsi eu l’opportunité de participer à des activités scientifiques et environnementales le temps d’un week-end à Chamrousse. « Les jeunes ont notamment pu observer le plancton et la pollution au micro-plastique dans les lacs de montagne », explique Damien Bouëvin, directeur délégué de l’association. « Aujourd’hui, l’idée est d’augmenter le nombre de jeunes sensibilisés afin qu’ils deviennent des ambassadeurs des bonnes pratiques environnementales auprès d’autres jeunes », rajoute-t-il.