Risque inondation : la Métropole sécurise les abords du Sonnant à Gières

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Ouvrages consolidés, système de surveillance installé : à Gières, des travaux de sécurisation sont en cours aux abords du Sonnant, pour une meilleure prévention des inondations.

La commune de Gières, confrontée au risque de crues torrentielles du cours d’eau « le Sonnant d’Uriage », dispose d’une « plage de dépôt » installée dans les années 80. Cette structure, constituée d’une digue et d’un ouvrage de vidange, permet à l’eau de transiter lors des crues, tout en retenant une partie des éléments (branchages, boue) amenés par le courant. À plusieurs reprises, la plage de dépôt a menacé de déborder, mettant en péril les habitations aux alentours.

Aujourd’hui, la sécurisation de cet ouvrage constitue l’un des travaux prioritaires de la feuille de route des services métropolitains pour la compétence GEMAPI (gestion des milieux aquatiques et de la prévention des inondations). Un million d’euro est investi par la Métropole pour diminuer le risque d’inondation de ce quartier urbanisé de Gières, mais aussi de Saint-Martin-D’Hères et de Grenoble plus en aval, où le cours d’eau continue via une conduite souterraine jusqu’à l’Isère.

Les travaux en cours sont de plusieurs nature : rehausse de la digue, réhabilitation de l’ouvrage de vidange, création d’un déversoir et d’un bassin de dissipation pour évacuer l’eau lorsque la plage est pleine, et ainsi éviter l’usure de l’ouvrage.

Plus en amont dans la Combe de Gières, un piège à embâcles est également en construction sur le Sonnant. Cet ouvrage, composé d’une grille oblique en métal posée sur deux imposants massifs en béton, permettra de diminuer le risque d’engravement de l’ouvrage de vidange, en stoppant les branches, troncs, ou coulées de boue lors de crue torrentielle.

Des caméras de surveillance en temps réel

Le système de surveillance du cours d’eau, jusqu’à présent réalisé visuellement, est amélioré avec la mise en place de caméras qui permettent de contrôler en temps réel le niveau du Sonnant et l’eau présente dans la plage de dépôt. Les images sont visionnées sur internet par les services communaux et métropolitains. Une quinzaine de caméras sont ainsi installées à l’échelle de la métropole, dont deux sur le Sonnant.

« La Métropole coordonne et met en place des outils qui permettent un suivi technique amélioré du cours d’eau », indique Christophe Ferrari, en visite du chantier accompagné de Pierre Verri, maire de Gières, et de Jean-Yves Porta, conseiller métropolitain délégué aux risques naturels et technologiques. « Ces nouveaux moyens permettent de gagner du temps, un temps essentiel qui peut sauver des vies. L’enjeu est énorme ». Il insiste sur les trois mots d’ordre de la gestion des risques : activer, coordonner et agir.

Christophe Ferrari, président de la Métropole de Grenoble, sur le chantier de la plage de dépôt du Sonnant, aux côtés de Pierre Verri, maire de Gières, et de Jean-Yves Porta, conseiller métropolitain délégué aux risques naturels et technologiques.

 

 

Profiter du chantier pour lutter contre la Renouée du Japon

Et si les orties et les ronces étaient le palliatif naturel idéal contre la Renouée du Japon ? Cette espèce exotique qui envahit les abords des cours d’eau et en particulier ceux du Sonnant, donne du fil à retordre aux services métropolitains. Le chantier de la plage du dépôt est l’occasion de traiter cette problématique.

« La Renouée du Japon croît tellement rapidement qu’elle vampirise l’espace, et les espèces endémiques de nos sols et milieux aquatiques disparaissent... de plus, elle a une capacité à se régénérer phénoménale ! », explique le responsable de l’unité travaux GEMAPI. Alors quoi de mieux qu’une méthode naturelle -et moins couteuse que la coupe et la destruction-, pour venir à bout de l’invasion : « Nous avons constaté que certaines espèces comme les orties et les ronces, mises en concurrence avec la Renouée, vont ralentir son développement et peu à peu la faire régresser, raconte-t-il. À la fin des travaux, lors de la plantation des arbres et arbustes, nous compléterons par des orties et des ronces, voir si ça porte ses fruits. »

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