Une brigade unique en France pour protéger la nature

© Clara Goubault / Grenoble Alpes Métropole

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Créée grâce à un partenariat inédit entre la Gendarmerie et Grenoble Alpes Métropole, la brigade de vigilance environnementale est chargée de lutter contre les atteintes à l’environnement. En verbalisant, si besoin.

Ils sont dix. Dix gendarmes-réservistes volontaires mobilisés par un objectif commun : protéger l’environnement. Intégrés à la toute nouvelle brigade de vigilance environnementale, ces hommes et femmes interviennent sur le terrain pour lutter contre les atteintes à la nature.

Ce dispositif inédit est le fruit d’un partenariat entre la Gendarmerie nationale et la Métropole. En 2024, plus de 270 atteintes à l’environnement (dépôts sauvages, dégradations…) ont été recensées dans les 42 communes de la Métropole relevant de la gendarmerie – contre environ 130 en "zone police".

Exemple sur un chemin caillouteux peu fréquenté longeant l’Isère et les étangs d’EDF, au nord de l’agglomération. Non loin de la station d’épuration métropolitaine Aquapole, dans le creux d’un virage du Fontanil-Cornillon, un amoncellement de planches de bois, de morceaux de plastique et de voitures, de cartons avec, à l’intérieur, des bonbonnes de protoxyde d’azote… Une mini-décharge à ciel ouvert.

« Les ordures appellent les ordures »

L’adjudant-chef Fabrice Rollet, la gendarme de réserve Ariane Pont et la brigadière-cheffe Emma Lebreton constatent les dégâts, dépités. Ce genre de dépôts, c’est leur quotidien.

Pour les documenter et les recenser, la brigade a développé une application où ils sont décrits et géolocalisés. Celui-ci avait été repéré il y a quelques jours. Faute d’avoir été nettoyé rapidement, il a enflé. « Les ordures appellent les ordures », soupire Fabrice Rollet.

Après le constat, la brigade de vigilance environnementale fait ce que font tous les gendarmes devant une infraction : elle mène l’enquête pour tenter de retrouver les auteurs. Fabrice Rollet précise : « On cherche des indices : un numéro de série, une facture... Car oui, cela nous arrive de retrouver des factures dans les tas d’ordures ! Un jour, on a même retrouvé un rideau de fer avec le nom du restaurant inscrit dessus… »

Une fois l’auteur identifié, les gendarmes lui demandent de nettoyer et de remettre en état le site naturel. « Nous privilégions l’approche pédagogique. Donc, s’il le fait, notre action s’arrête là. Mais s’il ne le fait pas, on le verbalise », déclare Ariane Pont. Les amendes s’échelonnent de 68€ à 1500€.

La brigade poursuivra ses patrouilles dans les espaces naturels de la métropole, aux abords des déchèteries ou dans les parcs communaux jusqu’au 30 septembre.

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