Centre de compostage de Murianette, où les déchets deviennent une richesse

C’est ici que, chaque matin, arrivent par camion les déchets alimentaires triés par les Métropolitains et déposés dans les bacs marron. Soit au total, 4 215 tonnes collectées en 2022. Une fois passés au crible du tapis de tri, qui vise à détecter et retirer les éventuels résidus d’acier (couverts ou boîtes de conserve jetés par mégarde notamment), les déchets alimentaires sont mélangés à des déchets verts broyés (feuilles, tontes, branchages…).

La matière obtenue est ensuite déposée en tas et retournée successivement dans des silos de fermentation puis de maturation. Il faut compter une quarantaine de jours pour obtenir du compost. Un compost qui répond aux normes édictées par l’État, et dont la qualité est contrôlée par un laboratoire indépendant.

À terme, du biogaz

En 2022, 1 444 tonnes de compost ont ainsi été produites puis distribuées gratuitement à des agriculteurs locaux et des particuliers. Ils l’utiliseront comme engrais dans leurs champs, jardins et potagers. « Le compost de qualité est une denrée rare, témoigne Cécile Gotteland, déléguée générale du réseau CompostPlus. C’est une vraie richesse. Dans le sud, il y a tellement peu de solutions pour les agriculteurs que le compost peut se vendre jusqu’à 50 euros la tonne. Et dans certaines régions, comme le département de l’Hérault, il est parfois vendu avant même qu’il ne soit produit ! »

En septembre 2027, le centre de compostage sera capable de produire de l’énergie renouvelable (biogaz) issue de la fermentation des déchets alimentaires, grâce à la construction d’une unité de méthanisation. Une fois purifiée, cette énergie sera injectée dans le réseau de distribution de GRDF et consommée localement. Elle alimentera notamment des bus ou les bennes à ordures ménagères de la Métropole. Le résidu issu de la méthanisation sera également composté. Une double valorisation des déchets alimentaires.